En annonçant une coupe budgétaire de 50 millions d’euros sur les 177 prévus dans le cadre du contrat de présence postale territoriale, l’État vient d’envoyer le plus mauvais signal pour La Poste, les postiers mais aussi pour les citoyens et la démocratie. Cette décision est aussi une trahison au regard de l’accord signé en 2023 entre La Poste, l’association des maires de France et l’État.
Le financement prévu dans cet accord aidait jusqu’à présent La Poste à proposer à 97% des citoyens un point de contact postal à moins de 5 km de leur domicile. En 2023, le reste à charge après compensation s’élevait à 165 millions d’euros. Inutile de dire que la coupe budgétaire décidée par l’État sonne aujourd’hui comme un abandon..
Depuis de nombreuses années, FO Com revendique le financement des quatre missions de service public postal à l’euro près. C’est la condition indispensable pour permettre à l’entreprise d’assurer ses missions imposées tout en se développant notamment par l’investissement dans de nouveaux services. C’est aussi garantir l’avenir des postiers. Enfin, assurer le service public postal, c’est s’inscrire, avec les autres services publics, dans la cohésion sociale et la démocratie.