Afin de comprendre les besoins de chacun pour améliorer le quotidien de tous, la BSCC développe un programme qu’elle a nommé « échangeons » et dont elle vante, en double-page, les fabuleuses vertus positives, dans son dernier numéro de « Forum Facteurs ».
Il s’articule autour de trois volets parfaitement étudiés, parait-il : écouter, agir, accompagner… On en sourirait si ce n’était pas si dramatique en fin de compte. Allons plus loin, et tant pis si l’on s’égare :
- Mieux écouter les besoins du terrain. Franchement, si ça avait été le cas, ça se saurait. Entre réorganisations et décisions unilatérales, en termes d’écoute de besoins, on peut dire que la BSCC n’est pas tout à fait au diapason, si ?
- Mieux agir pour améliorer les conditions de travail. En laissant par exemple plus d’autonomie aux établissements, les DE apprécieront ! « Chaque décision devra répondre à un besoin opérationnel» est-il écrit noir sur blanc dans cet article doux et sucré. Est-ce qu’un besoin opérationnel est compatible avec une amélioration des conditions de travail ? Si oui, pourquoi La Poste a-t-elle attendu un énième programme pour le mettre en place ?
- Mieux accompagner le quotidien et l’avenir des postiers. Il s’agit, nous imaginons, d’un plan de recrutement, de formations volontaristes et d’investissement managérial. Cependant, le recrutement prévu ne compense même pas les départs de l’entreprise, les formations, quant à elles ont du mal à trouver preneurs et pour ce qui est de l’investissement managérial, les RE et ROP, enfin ceux qui ne sont pas encore en burn out, auront du pain sur la planche !
Pour FO Com, la BSCC fait encore fausse route : écouter, c’est bien, mais ce n’est pas entendre. Agir, c’est bien, mais si ce n’est pas en concertation, ça ne sert à rien. Accompagner, c’est bien, mais si c’est pour accompagner les postiers vers la sortie, on n’avancera pas vite. Echangeons, échangeons, qu’ils disent…