Les négociations de l’ACS/TiSA (Trade in Services Agreement) ou Accord sur le commerce des services qui concerne les services financiers, l’e-commerce et les télécommunications progressent à un rythme accéléré. Elles ont été lancées début 2013 entre 23 États, représentant 70 % du marché mondial des services. L’objectif est de poursuivre la libéralisation des services engagée par l’Accord général sur le commerce des services (AGCS, GATS en anglais) de 1994, qui ouvrait certains secteurs à la concurrence.
Le TiSA est un instrument servant les intérêts des multinationales afin de maximiser leurs profits et minimiser leurs coûts aux dépens de la protection sociale et environnementale. UNI Global Union et FOCom s’inquiètent des conséquences de l’ACS-TiSA sur la démocratie, la transparence, la réglementation financière, les droits du travail et la protection des travailleurs (en particulier des travailleurs migrants), la protection des données pour les consommateurs et l’accès aux services publics universels.
Pour Philip Jennings, Secrétaire Général d’UNI Global Union, « les nouveaux documents TiSA révèlent à nouveau que les règles du commerce international sont écrites pour bénéficier aux 1 % des plus riches de la planète. Adoptés tels quels, ces documents limiteraient la capacité des gouvernements à légiférer et réguler l’économie pour assurer la stabilité financière, la protection des droits des travailleurs et la protection de l’environnement. » « Si nous ne réussissons pas, tous nos membres, y compris ceux des secteurs de la finance, des télécommunications et des services postaux et logistiques risquent de se retrouver dans un nouveau monde sans savoir quel en sera l’impact sur les emplois »