La Poste annonce l’ouverture d’une négociation sur les conditions de travail ! S’agit-il d’une annonce pour désamorcer la situation actuelle ou enfin d’une réelle volonté de répondre aux attentes des personnels pour préserver leur santé au travail ?
Depuis 2012 et le grand dialogue, tous les experts font encore les mêmes analyses (cabinets d’expertises, inspection du travail, médecins du travail de La Poste, assistants sociaux…). Ils confirment ce que nous dénonçons : fatigue des postières et postiers, absence d’une réelle prévention, perte de repère et déshumanisation des organisations !
Il est regrettable qu’il ait fallu, aujourd’hui, la médiatisation d’une succession de drames humains, notamment à la BSCC, pour que La Poste réagisse !
Quoi qu’il en soit, nous participerons à cette négociation afin que l’être humain retrouve toute sa place et sa dignité dans des organisations de travail plus soucieuse de la santé des postiers-ières que des résultats économiques. Mais attention, nous n’accepterons pas que cette négociation serve de dérobade. Les questions relatives aux enjeux du métier, le sens du travail et sa modélisation, la pénibilité, les normes et cadences, les moyens nécessaires pour accomplir les activités devront trouver des réponses satisfaisantes.
Pour mémoire, l’accord QVT de 2013 prévoyait un chantier de négociation sur l’organisation du travail. C’est La Poste, qui après quelques rencontres, clôturait le dossier, montrant ainsi sa volonté de ne pas changer sa politique organisationnelle.
En privilégiant d’abord ses résultats économiques et la productivité, La Poste n’a pas vu ou entendu les signaux d’alarme. Elle est donc responsable de cette violence organisationnelle et de ses conséquences sur les personnels.
La santé des agents n’a pas de prix, sauf celui d’assurer à ces derniers des conditions de travail préservant leur bien-être.