Sous couvert de modernité, il s’agit pour La Poste de mettre en place une nouvelle gestion des espaces de travail, communément appelée « Flex Office ». Ce nouveau procédé est une des nombreuses façons d’aménager l’espace, où les postes de travail ne sont pas attitrés et souvent moins nombreux que les salariés.
L’optimisation des coûts immobiliers reste au centre de ce projet Village La Poste (VLP) qui sera «expérimenté» au siège dans un premier temps. La méthode utilisée de l’expérimentation laisse craindre une volonté de généralisation d’une formule dont l’expérience démontre qu’elle est souvent à l’origine d’une véritable dégradation des conditions de travail des personnels.
En effet, ce mode de fonctionnement nécessite d’être très organisé, avec de nouvelles contraintes pour avoir un bureau et potentiellement, accompagnés de nouvelles sources de tensions (places, « effet cantine », etc). La charge mentale supplémentaire que ce scénario revêt est pour le moins préoccupante. Une gestion rigoureuse au quotidien devra être mise en place pour veiller à ce qu’aucun agent ne soit mis à l’écart.
Le fait de ne plus posséder son propre espace de travail, avec des bureaux impersonnels, pourrait faire naître un risque de désocialisation et de déshumanisation.
Les représentants FO Com restent mobilisés sur ce projet qui pourrait dans les prochains mois générer une inquiétude légitime des personnels. En effet, le flex office concrétise, via l’occupation des postes de travail, une idéologie forte autour des thématiques du changement, de la dynamique, du refus de l’immobilisme. Il rend tangible la flexibilité.
Des économies liées à l’immobilier au détriment des conditions de travail des postiers : pour FO Com, ce n’est pas entendable. Beaucoup d’études prouvent que le flex office, aussi appelé « desk sharing », ou encore l’open-space, dégradent les conditions de travail, altèrent la concentration et augmentent certaines pathologies. L’humain doit être au cœur des organisations de travail et l’entreprise doit avant tout garantir à chaque salarié un cadre de travail qui protège sa santé.