Quelle surprise d’entendre Eric Lombard, directeur général de la Caisse des Dépôts et Consignations, intervenir sur l’organisation des services postaux (BFM Business du 31 mars 2020) ! Bien sûr, il est normal que la CDC, devenue premier actionnaire du groupe La Poste, s’intéresse aux affaires postales. Il n’empêche, les entreprises sont régies par des règles, et La Poste n’y déroge pas. Ainsi, la gouvernance n’est pas aux mains des actionnaires mais bien à celles de son président, Philippe Wahl. Quant à Eric Lombard, son rôle, tout comme celui de l’État, est de donner son avis en conseil d’administration et lors des assemblées des actionnaires.
Dans le cas présent, on imagine bien la pression des éditeurs de presse, des maires de France et autres personnalités politiques pour dénoncer une organisation, celle du courrier, qui ne répond pas à l’une des missions de service public : la distribution de la presse. Ce n’est cependant pas une raison pour qu’un actionnaire outrepasse ses mandats. Le président et son comité exécutif gouvernent et ce sont eux qui sont garants du bon fonctionnement de l’entreprise. Et c’est à eux seuls que FOCom s’est adressé et s’adresse encore aujourd’hui pour exiger la seule revendication en ces temps de pandémie : assurer la sécurité optimale des postiers pour assurer leurs missions de service public.