Après l’annonce de l’intégration du burn-out par Organisation Mondiale de la Santé (OMS) dans sa classification internationale, dans la section consacrée aux problèmes associés à l’emploi ou au chômage, l’OMS change brutalement de direction. En effet, l’OMS reconnait que le burn-out est lié au travail, mais ne le considère plus (l’annonce a duré 24h !) ou pas comme une maladie ! Ce revirement de situation est honteux. C’est un déni de l’impact violent du travail sur les agents.
Le burn-out, maladie de notre siècle, est un syndrome d’épuisement professionnel lié à une situation prolongée de stress. Les trois étapes de cet état se caractérisent par un sentiment d’épuisement, des sentiments négatifs liés au travail et une efficacité professionnelle réduite, entraînant un arrêt de travail prolongé.
Depuis plusieurs années, FO se bat pour que le burn-out soit reconnu comme maladie professionnelle. Le monde actuel du travail évolue de telle façon qu’il met à mal une grande partie de la population, et les postiers ne sont en aucun cas épargnés. FO souligne la responsabilité des employeurs dans leur organisation du travail et dans la qualité de vie au travail. De plus en plus de postiers sont en souffrance !
Pour FO Com, c’est inadmissible que l’OMS annonce un recul sur la reconnaissance du burn-out. La reconnaissance ne résoudrait en rien la maladie, mais permettrait à l’agent concerné d’être pris en charge au mieux, financièrement et psychologiquement. De plus, la prise en charge ne se ferait plus par la branche générale de l’assurance maladie, mais par la branche accident du travail/maladie professionnelle qui est elle, alimentée par les cotisations des employeurs.
Face aux situations individuelles connues par de nombreux postiers, La Poste doit prendre ses responsabilités et prendre en considération l’humain dans les nouvelles organisations du travail et non évoluer vers le tout numérique au détriment de la santé de ses agents.