Cette grève générale du 13 février contre notamment, la modération salariale, a été fortement suivie, aussi bien en Flandre qu’en Wallonie, dans le secteur public comme dans le privé. Dans le textile, la métallurgie, la chimie, le commerce, le bâtiment… Les salariés d’au moins six cents entreprises ont massivement débrayé, comme à Gand où seulement une trentaine des 6 000 travailleurs de Volvo Car ont embauché. L’appel, lancé par les trois confédérations syndicales belges, la FGTB (socialiste), la CSC (chrétienne) et la CGSLB (libérale), faisait suite à l’échec des négociations salariales pour 2019 et 2020, le patronat refusant d’aller au-delà de 0,8 % d’augmentation. Ils réclament une hausse des salaires, une hausse des allocations et pensions, ainsi que de meilleures conditions de fin de carrière.
Depuis la loi de 1996 relative à la promotion de l’emploi et à la sauvegarde préventive de la compétitivité, les augmentations de salaires du secteur privé (et des entreprises économiques publiques depuis 2015) ne peuvent dépasser une limite fixée tous les deux ans. De plus, depuis 2017 il n’est plus tenu compte des diminutions des cotisations sociales des employeurs pour calculer la marge d’augmentation considérée comme possible. Les organisations syndicales ont annoncé de nouvelles actions d’ici les élections des 150 députés de la Chambre des représentants, fin mai.