Le 28 avril, journée mondiale pour la santé et la sécurité au travail, FOCom a organisé un colloque sur la santé des postiers, pourquoi ?
Pour deux raisons, la première est de faire intervenir des experts de la santé au travail, extérieurs à l’entreprise La Poste, ce qui permet d’avoir une vision parfois différente et de donner des pistes de réflexion nouvelles pour de futures actions. La seconde est d’afficher clairement les problématiques et de faire prendre connaissance à La Poste la détermination forte de FOCom pour que la santé des postiers devienne une priorité en l’intégrant au cœur de l’organisation de l’entreprise…
Quels retours de la part des participants ?
La qualité des interventions ainsi que les échanges avec le public ont été particulièrement appréciés. La salle, composée majoritairement de postiers et de syndicalistes, a mis l’accent sur le fait qu’on nous parle de changement de mentalité, on nous dit que l’on va « adapter le poste de travail à l’homme ». Mais en vérité, les organisations du travail actuelles ne le permettent pas, les moyens ne sont pas mis en œuvre. Pour tous, La Poste doit avoir une organisation de la prévention indépendante et qui ait les moyens d’agir. Toutes les interventions ont souligné l’importance de redonner sa place au « collectif de travail » face à une organisation du travail fondée sur l’individualisation et l’isolement des agents. Les participants ont souhaité que les débats se poursuivent dans le cadre d’autres colloques et au sein du syndicat pour que ce sujet devienne une préoccupation de fond.
Quelle suite FOCom doit-elle donner à cette initiative pour promouvoir ce thème auprès de La Poste ?
FOCom poursuivra ses revendications sur la santé au travail dans toutes les instances de La Poste. Il faut que La Poste garantisse l’indépendance des acteurs de la santé au travail, médecins du travail, infirmiers ou infirmières, assistants sociaux, préventeurs… Il faut que les mesures de prévention primaire soient mises en œuvre systématiquement et que les études « d’IMPACT » soient réalisées en associant systématiquement les représentants du personnel à chaque étape des projets. La Poste ne donne pas les moyens humains adaptés aux besoins des services et nous exigeons que cela change. Les CHSCT doivent fonctionner efficacement et participer à la réduction des risques auxquels les postiers sont exposés.
il faut aussi que les risques psychosociaux soient réellement pris en compte car à l’origine de nombreuses conséquences pour les postiers. Les évaluations des risques doivent être réalisées objectivement et les actions réellement mises en œuvre ! L’entreprise doit reprendre l’ensemble des rapports d’expertises réalisées par des cabinets agréés ainsi que les rapports des inspecteurs du travail pour mettre en place une véritable politique de prévention.
Beaucoup de choses doivent encore bouger à La Poste, et FOCom intensifiera son action pour que la santé des postiers devienne une priorité pour l’entreprise.