Le ministre allemand des Finances, Olaf Scholz, a promis une « réaction » pour que le géant de la logistique et du courrier Deutsche Post cesse de pénaliser les salariés qui tombent malades trop souvent ou jugés trop lents. M. Scholz réagissait à la publication d’un article de l’hebdomadaire « Bild am Sonntag » (BamS) révélant que Deutsche Post privait de contrat à durée indéterminée les employés en contrat déterminé ayant été malades plus de six fois en deux ans ou qui ont accumulé plus 20 jours d’arrêts maladie. En outre, les facteurs en CDD n’obtenaient pas de CDI s’ils effectuaient trop lentement leur tournée. Le groupe avait confirmé les informations du BamS et justifié ses pratiques d’emploi selon lui « transparentes » et « non arbitraires ». Mais cela jette surtout une lumière crue sur le recours systématique aux CDD dans une branche en pleine expansion. Trois milliards de paquets doivent être livrés cette année en Allemagne. Il y en aura quatre milliards en 2021. La « Post » a créé une filiale low-cost, Delivery, et continue d’enrôler des intérimaires, de 4 % à 14 % selon le syndicat Ver.di. La Deutsche Post refuse de préciser son nombre de CDD et rappelle qu’elle a embauché 9 000 personnes l’an dernier.