Alors que le droit individuel à la formation a été supprimé suite à l’ordonnance du 19 janvier 2017, devenant ainsi le Compte Personnel de Formation (CPF), la dernière réforme sur la formation professionnelle et l’apprentissage prévoit le retrait aux Fonds de Gestion des Congés Individuels de Formation (FONGECIF) de leurs missions d’opérateur de droit pour le conseil en Évolution Professionnelle (CEP) des salariés.
La formation liée au projet professionnel pourra se faire sur ou hors du temps de travail. Les heures pourront être transférées du secteur public au secteur privé selon l’évolution de carrière de chacun. Les heures de DIF restant sur le compteur devront impérativement être utilisées avant le 31 décembre 2020.
Quant à la formation, qui doit être prioritaire au vu des nouvelles technologies (industrialisation des processus, dématérialisation, numérisation, multitude de nouveaux outils informatiques), auxquels doivent s’adapter en premier lieu les personnels de la filière RH, le constat est sans appel, c’est un désastre !
Réalisées à l’économie (distribution de plaquettes et de fiches « pas-à-pas »), les formations, quand elles sont dispensées, ne le sont pas suffisamment en amont et ne sont pas de qualité. Étant donné qu’il n’y a pas suffisamment de formateurs spécialisés dans la filière RH, La Poste impose à des personnels dont ce n’est pas l’activité, qui n’ont pas, eux-mêmes, reçus de formations, de former leurs collègues !
Au sujet de la formation, les nouveaux outils RH (KDS, GTM, etc…) qui viennent s’ajouter au quotidien des postières et des postiers sans véritable formation et support entrainent une mauvaise qualité qui génère des centaines d’anomalies et contentieux dans les CSRH.
FO Com condamne ses évolutions qui aggravent les conditions de la formation et qui, par extension dans le domaine, va détruire des milliers d’emplois. FO Com demande à La Poste de mettre tous les moyens nécessaires pour une formation de qualité en adéquation avec les besoins et les demandes des agents.