3 questions à marcel régis, secrétaire départemental fo – la poste de guyane

marcel-regis

Quel est ton parcours ?

Facteur en 1979, j’ai réussi le concours d’agent d’exploitation en 1981. En 1983, je suis muté en Guyane puis retour à la métropole au centre de chèques postaux de Paris en 1987.
En 1990 je fais une nouvelle demande de mutation suite à la réforme portant sur la séparation entre La Poste et France Télécom. Grâce à FO, je suis rentré puis j’ai milité en Guyane. En 2017, je deviens Secrétaire Départemental FOCom de Guyane.

Qu’est-ce qui motive ton engagement ?

Les deux enjeux qui guident notre action sont d’assurer la visibilité du syndicat et faire du développement. En ce qui concerne la visibilité, nous avons constaté qu’il y avait beaucoup de sympathisants mais peu de militants. Il faut donc montrer l’existence de notre syndicat et son activité. Avec +18 % de représentativité lors des dernières élections, FO est incontournable de par le sérieux des militants qui connaissent bien leurs dossiers.
Pragmatiques, les représentants du syndicat donnent une bonne image de l’organisation et sont en phase avec les valeurs de FO : les valeurs républicaines, la laïcité et le fait d’être un syndicat apolitique.
Concernant le développement, notre objectif est de permettre aux sympathisants de se mettre en avant – Tous militants ! Telle pourrait être notre ligne de conduite. Il faut aller vers les collègues, les inciter à adhérer et leur demander de s’affirmer en tant que militant. Cela constitue une force pour porter nos revendications auprès de la Direction.

Existe-t-il des revendications spécifiques en Guyane ?

Nous devons défendre les collègues en termes d’évolution professionnelle, pour protéger leur santé et pour la sécurité au travail. Les conditions de travail sont à surveiller de près.
En Guyane, il existe notamment une population venant de l’immigration. Cette clientèle sociale demandant une prise en charge adaptée. Ainsi, une partie de la clientèle sociale n’utilise quasiment pas les distributeurs de billets, ils viennent retirer de l’argent auprès des guichetiers.
Pour certaines populations qui ont des besoins particuliers, le centre financier de Cayenne doit prendre des mesures spécifiques. Elles ne sont pas en adéquation avec les « process » de La Poste et de La Banque Postale, ce qui génère incivilités, stress, dégradation des conditions de travail…
Cette particularité a des conséquences directes sur l’activité de La Poste et les conditions de travail des postières et des postiers. La Poste doit en tenir compte concernant les moyens alloués aux postiers pour faire leur métier dans de bonnes conditions et assurer leurs missions de service public.